Avant 1900, la vigne et le vin étaient le revenu principal. On plantait de la vigne aussi bien en plaine, où elle craint les fortes gelées printanières, qu’en altitude où le raisin mûrit mal et fournit des vins acides.
La fortune des gros propriétaires transparaît dans les grosses maisons à plan cubique, à cour fermée des années 1880-1900 que l’on trouve à Blanzat, comme à Châteaugay, à Aubière ou Cournon…
Puis vint le phylloxéra qui obligea à arracher tous les ceps et à replanter des plants américains greffés. A peine le vignoble reconstruit, la première guerre mondiale faucha toute une génération de jeunes gens, sans parler des chevaux, seul moyen de traction. A cette litanie de calamités, on pourrait ajouter le mildiou de 1910, la grêle de 1951 et sept années de gel à répétition entre 1950 et 1958. Dans ces conditions, on ne s’étonnera pas que la viticulture soit devenue un simple revenu accessoire, voire un loisir pour ouvriers-paysans ou immigrés de souche portugaise, dans les années soixante. Les côtes à vignes sont rapidement devenues des friches buissonnantes ou des lotissements pour nouveaux arrivants.
Avec 5 hectares replantés en 2003 sous l’appellation Châteaugay, le vignoble local est en passe d’atteindre les 100 hectares. C’est un cap symbolique car, après un siècle de constant recul, l’économie viticole redonne quelques couleurs aux derniers agriculteurs de ces côtes.
Côtes d’Auvergne Rouge générique et Crû Châteaugay
Ils proviennent généralement de gamay noir à jus blanc et de façon plus restreinte du pinot noir sur des sols argilo-calcaires avec coulées basaltiques.
Au nez, ces vins ont une note épicée avec des arômes variant dans la jeunesse des fruits rouges voire aux fruits mûrs.
Ils se boivent frais (14°) et accompagnent les spécialités régionales (potée, gibiers, viande en sauce et surtout fromage locaux et coq au vins).
Côtes d’Auvergne Blanc
Issus du cépage chardonnay sur sols argilo-calcaires, ils produisent des vins très aromatiques tirant sur les fruits exotiques.
Ces vins élégants se boivent frais (10°C) en apéritif et accompagnent à merveille les entrées raffinées (foie gras, filets de poissons en sauce, saumon fumé….).
Côtes d’Auvergne Rosé
Issus de cépage, gamay noir à jus blanc sur sols argilo-calcaires et éboulis volcaniques, ces vins ont une bonne fraîcheur en bouche avec des arômes fruits rouge.
Un excellent vin d’été à déguster avec les charcuteries, les poissons, les crustacés, les grillages.
